Les loups en Belgique – Histoire et résurgence

wolves belgium

En 2018, un événement notable a retenu l’attention des Belges et des passionnés de faune sauvage : l’observation d’un loup dans la province du Limbourg, au nord-est du pays.

Il s’agit de la première présence confirmée d’un loup sauvage en Belgique depuis plus d’un siècle.

Il a ouvert des conversations sur les efforts de conservation, la préservation de l’habitat et la cohabitation avec des espèces absentes depuis des générations.

Dans cet article, nous aborderons la présence historique des loups en Belgique, leur apparition récente, les efforts de conservation et les préoccupations qui en découlent.

La présence historique des loups en Belgique

terrain de jeu des loups
Loup couché sur le sol

Les loups étaient autrefois très présents en Belgique, parcourant librement les paysages forestiers du pays et contribuant à l’équilibre de son écosystème.

Ils étaient même tenus en haute estime au Moyen Âge en raison de leur importance symbolique dans le folklore et la mythologie locaux.

Mais lorsque les décennies se sont transformées en siècles et que les populations humaines et les activités agricoles se sont développées, les loups sont passés du statut de symboles vénérés des légendes à celui de menaces pour le bétail et la sécurité.

Les moutons, les veaux et les chèvres survivaient rarement à une nuit où des loups vivaient dans les environs, ce qui entraînait des pertes importantes pour ceux qui dépendaient de ces animaux pour leur nourriture et leur travail.

Au XIXe siècle, la Belgique en a eu assez.

Les campagnes de chasse autorisées par le gouvernement, ainsi que les efforts locaux des agriculteurs, ont doublé ses efforts pour éliminer les loups par tous les moyens nécessaires.

Il n’y a pas eu de pitié : les loups ont été chassés pour le sport, empoisonnés et piégés pour protéger le bétail et les intérêts humains.

Dans les années 1890, le dernier loup de Belgique a été abattu par le roi Léopold II – c’est du moins ce que l’on raconte.

La perte d’habitat, la chasse intensive et les efforts d’éradication agressifs ont fait payer un lourd tribut à la population de loups, les conduisant à une extinction locale dans le pays au début du 20e siècle.

La résurgence récente des loups en Belgique

loup brun
Loup brun

Pendant plus d’un siècle, les loups ont été considérés comme un élément secondaire : un souvenir lointain du passé de la Belgique, une présence mythique dans les vieux livres et le folklore.

Mais au milieu de l’agitation de la vie moderne, le début du 21e siècle a vu l’émergence progressive de rapports et de quelques preuves indéniables de la présence de loups – pistes dans la neige, images floues capturées par des caméras à distance, etc.

Cependant, ces rencontres n’ont jamais été confirmées et ne sont donc pas considérées comme des observations officielles.

Les choses ont changé en janvier 2018, lorsqu’un loup muni d’un collier émetteur en provenance d’Allemagne s’est introduit en Flandre, l’une des trois régions de Belgique.

La femelle de deux ans, affectueusement nommée Naya, a été repérée près d’une zone militaire à Beringen, dans la province du Limbourg.

Quelques mois plus tard, un loup mâle a été repéré dans les Hautes Fagnes de Wallonie.

Et les observations se sont poursuivies à partir de là.

En 2023, 15 à 25 loups habiteraient en Belgique : une meute en Flandre et une autre dans le sud de la Wallonie.

Préoccupations concernant la sécurité publique et la prédation du bétail

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Loup bronzé sur un champ de fleurs

L’apparition progressive du loup en Belgique a suscité de nombreux débats au sein de la communauté locale, en particulier dans les zones rurales où l’élevage est répandu.

Malgré leur petit nombre, des dizaines de moutons ont déjà été victimes de la prédation des loups, ce qui a eu un impact sur les moyens de subsistance des communautés agricoles.

La situation est devenue si grave qu’elle a donné lieu à plusieurs manifestations dans tout le pays, 3 000 habitants se joignant à une manifestation en 2021.

Les gens ont accroché des images de moutons morts sur les clôtures avec le texte « C’est l’œuvre du loup », soulignant ainsi leur frustration à l’égard des prédateurs.

Les manifestants n’avaient pas de mauvaises intentions à l’égard des loups ; au contraire, ils reconnaissaient leur importance pour l’écosystème. Au contraire, la manifestation était un message adressé au gouvernement.

Johan Schouteden, qui a perdu des dizaines de moutons à la suite d’attaques de loups, a déclaré à BBC News qu’il n’était pas opposé à la cohabitation avec ces prédateurs, à condition qu’il y ait une raison.

« Je veux vivre avec le loup », dit-il. « Tant que nous sommes payés pour tout le travail supplémentaire que nous devons effectuer pour les tenir à distance ».

Outre la perte de bétail, les citoyens belges ont également craint pour leur sécurité personnelle.

Les loups sont des prédateurs et leur présence dans le paysage ouvre la voie à des attaques humaines.

S’il est vrai que les loups évitent généralement les humains et constituent rarement une menace, ils n’hésitent pas à attaquer s’ils sont menacés ou si l’occasion se présente.

Efforts de conservation de la population de loups en Belgique

loup rouge et gris
Loup rouge et gris

La Belgique a déployé des efforts importants pour protéger la population de loups et assurer sa pérennité.

Selon la Société européenne pour la nature, le gouvernement du Limbourg a adopté des lois parmi les plus strictes jamais vues pour protéger les loups dans la région.

Les loups bénéficient de la même protection que le castor européen et la loutre.

Toute forme de chasse est interdite et les braconniers sont passibles d’une amende pouvant aller jusqu’à 500 000 euros et d’une peine d’emprisonnement de cinq ans.

D’autres mesures sont également mises en place. Les gardes forestiers, ainsi que les inspecteurs de l’Agence flamande pour la nature et les forêts, surveilleront régulièrement les mouvements et le comportement des loups.

Le gouvernement a également mis en œuvre des stratégies non létales pour protéger le bétail.

Les loups « problématiques » peuvent être abattus à l’aide de fusils de paintball afin de réassocier les personnes au danger, mais toute mesure plus radicale peut entraîner des sanctions.

L’avenir des loups en Belgique

loup sur la neige
Loup sur la neige

Grâce à des stratégies de gestion prudentes et à des efforts de collaboration au sein de la communauté locale, l’avenir des loups en Belgique suscite de plus en plus d’optimisme.

Les experts estiment que la population de loups augmentera d’au moins 30 % par an.

Questions fréquemment posées

Où peut-on voir des loups en Belgique ?

En Belgique, on peut voir des loups dans la province liégeoise des Hautes Fagnes, dans le nord de la province du Limbourg et dans le sud de la Wallonie.

Quel est le pays d’Europe qui compte le plus de loups ?

En dehors de la Russie, les pays d’Europe qui comptent le plus grand nombre de loups sont l’Italie, avec environ 3 300 loups, l’Espagne, avec 2 000 à 3 000 loups, et la Roumanie, avec 2 500 loups.

En 2023, l’Europe comptera environ 17 000 loups (à l’exclusion de la Russie, de l’Ukraine et du Belarus).

Quel est le pays au monde où la population de loups est la plus importante ?

Le pays où la population de loups est la plus importante est le Canada, avec plus de 50 000 loups sur son territoire.

Y a-t-il aussi des ours en Belgique ?

Oui, il y a des ours en Belgique, mais il est extrêmement rare d’en voir un.

Les ours bruns – le deuxième plus grand ours du monde – vivent dans les régions septentrionales du pays.

La plupart de ces ours viennent des pays voisins.

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